Ça y est, vous avez passé vos vacances à imprimer, plastifier, découper vos petits ateliers, vos jeux, à rêver que vos élèves s’organiseront en autonomie…
Et puis, au bout de deux jours d’ateliers, vous découvrez l’horreur: des barquettes mélangées, pas du tout rangées au bon endroit, des cartes pliées, perdues…
Et bien sûr, c’est assez décourageant, car vous avez mis un temps fou à construire un matériel qui (vous l’espérez) devrait durer longtemps.
En espérant vous aider un peu et vous soutenir dans votre envie de mettre des ateliers autonomes dans votre classe, voici la façon dont je m’organise depuis maintenant deux ans.
Attention, je ne me sers pas des ateliers pour valider les compétences de mes élèves. Ils viennent juste renforcer ou déclencher les acquis de mes élèves. Je les utilise soit pour introduire une notion, soit en remédiation, soit en « ré-activation » de la mémoire des élèves. Ça y est, je me lance dans les ateliers de manipulation pour valider les compétences de mes élèves!
Les enfants ont le droit d’aller aux ateliers autonomes quand ils ont fini leur travail obligatoire. Pour les élèves en difficulté, quand je me rend compte que ce que j’ai proposé est encore trop difficile pour eux, je les dirige vers un atelier avec moi. Ils adorent car, dans leur tête, un atelier est un moment de jeu et partager un moment jeu avec la maîtresse, c’est juste génial!
Du coup, j’ai des plages dédiées aux ateliers et aux plans de travail.
Nous rêvons tous d’un grand meuble bas avec casier, un meuble montessori, pour y ranger nos ateliers.
Il est beau, n’est-ce pas? Mais Vous n’avez pas le budget. Et puis vous n’avez pas la place.
Donc, adieu le joli meuble…
Pour ma part, j’ai opté pour quelque chose de moins encombrant. Un câble de fer (ceux qu’on utilise pour les rideaux) tendu sous mon tableau (zone que je n’utilisais pas assez), auquel je suspend mes ateliers.
J’ai séparé ce câble en plusieurs zones, correspondant aux matières travaillées. Ce sont les grands ronds colorés que vous pouvez apercevoir sur les photos.
J’ai attaché chaque sachet à l’aide d’une pince à crochet. Quand les enfant prennent un atelier, ils prennent le sachet et la pince crochet. Puis le reposent le tout à la fin dans la bonne zone.
Donc, je me sers de sachets zippés (les sachets alimentaires) de différentes grandeurs (en fonction de ce que j’ai à mettre dedans, bien sûr).
J’ai codé mes sachets afin que les élèves s’y retrouvent un peu.
– une gommette de couleur pour que les élèves sachent dans quelle zone ranger leur sachet. Les numéros qu’il y a dans les gommettes sont uniquement pour moi. Ils correspondent à la période où je travaille la notion. Je peux ainsi plus facilement gérer le matériel à la fin de l’année, quand il s’agit de ranger.
– une étiquette qui correspond au nombre de joueur. Certains préfèrent être seuls pendant ces ateliers, d’autres préfèrent les groupes. Les ateliers individuels seront faits au bureau de l’élève. Les ateliers de 2 au coin regroupement. Quand aux ateliers de + de 3 enfants, ils peuvent aller dans le couloir.
– une étiquette qui correspond au matériel à prendre en plus du sachet. Je n’avais pas assez de feutres effaçables ni de mini-pinces pour chaque sachet. Du coup, j’ai fait une petite caisse où j’ai mis le matériel à disposition des enfants.
J’ai monté les mini-pinces sur une languette en carton afin de faciliter le rangement.
Voilà! Ce n’est pas une organisation parfaite. Il n’y a pas de suivi des ateliers, pour l’instant. J’en suis encore à l’état de réflexion. J’espère pouvoir affiner tout cela avec vos commentaires et vos critiques.
Pour ceux qui se demanderaient, j’ai trouvé tout mon matériel chez le Suédois. Je peux vous donner les références si besoin.
Une conversation sur les ateliers a été lancée chez les cyberpapoteuses, si vous voulez y mettre votre grain de sel.