Pas d’innovation dans cet article, je suis désolée. Cependant, je reçois des messages concernant mon organisation que je n’explique pas toujours. Du coup, aujourd’hui, je vais essayer d’être un peu plus claire…

Voici déjà le matériel présenté aux élèves:

Télécharger « carte à ranger cartes.pdf »

Télécharger « CARTES A RANGER suivi.pdf »

Télécharger « CARTES A RANGER correction.pdf »

POURQUOI UTILISER DES CARTES?

… au lieu d’écrire sur l’ardoise ou le cahier? Tout simplement car c’est plus simple pour l’enfant. Il peut organiser les mots comme il veut, n’est pas obligé de barrer dans une liste, il n’oublie pas de mots ainsi. Et puis, le fait de pouvoir manipuler, pour certains, est un réel besoin.

… au lieu de prendre des mots à découper et à coller dans le cahier? Parce qu’en début d’année, le découpage collage, c’est juste l’HORREUR! Alors oui, moins on en fait, moins ils savent faire. C’est un fait. Mais nous découpons bien assez dans la semaine. Avec les cartes à manipuler, ils n’ont qu’à manipuler. Rien ne vient entraver leur réflexion. De plus, les cartes sont plus grosses que des mots papier à coller sur le cahier, moins de risque pour qu’ils en perdent… 

POURQUOI NE PAS UTILISER D’AUTRES CARTES EXISTANTES?

J’en utilise, figurez-vous! J’utilise les cartes à ranger de Lutin Bazar et les éventails de chez Crevette. J’ai même ajouter une série aux éventails proposés par Crevette.

Cependant, je conserve ces formats pour les devoirs (et oui, pas de devoirs écrits, mais de temps en temps,  pour le week-end, ils repartent avec un « jeu » à manipuler) ou pour des ateliers ciblés. En effet, certains élèves ont beaucoup de mal à manipuler les éventails. Pour les cartes de Lutin Bazar, il manque un niveau palier entre le niveau 1 et le niveau 2 pour certains élèves en difficulté. Et puis mes petits malins ont vite compris le système de correction de Lutin Bazar et se sont mis à gentiment tricher…

Donc je me suis mise au boulot pour proposer autre chose à mes élèves. Pas vraiment autre chose d’ailleurs, car ces cartes sont sur le même système que Lutin Bazar (une série de 6 mots, auto-corrective).

ET COMMENT ON FABRIQUE CES CARTES?

Une fois les mots imprimés sur du papier cartonné, j’ai noté derrière chaque case une lettre. Quand les cartes sont rangées correctement, on retourne et on voit apparaître un mot.

Alors, oui, j’aurai pu faire quelque chose de plus propre… J’ai imprimé 2 jeux de chaque série, afin que cela tourne facilement parmi les élèves.

Alors, on ne va pas se mentir, cela prend du temps à plastifier, coder, découper (investissez dans un massicot, très sérieusement!). Mais une fois que c’est fait, c’est fait pour des années! Et cela peut fonctionner avec des CP (niveau orange et bleu), des CE1 et des CE2. Même avec du cycle 3 en difficulté!

J’ai fait une fiche de suivi pour mes élèves (en haut de l’article) afin qu’ils notent les réponses. Cependant, pour mes élèves en difficulté, pas de fiche de suivi, cela entrave leur réflexion et c’est trop compliqué pour eux de la remplir seul. Du coup, soit je suis en atelier avec eux et je valide leur travail d’un coup d’œil, soit ils m’appellent quand ils ont fini leur série et je viens valider.

ET TON ORGANISATION EN CLASSE ?

Ai prévu 3 séances de 20 minutes. C’est largement suffisant pour de la manipulation. Concrètement, dans une séance de 45 minutes, je fais:

– 5 minutes de rappel

– 10 minutes de collectif au VPI à remettre des étiquettes dans l’ordre 

– 20 minutes de manipulation

– 5 minutes de rangement/mise en place

– 5 minutes de bilan

Mes bureaux sont disposés en îlots, ce qui me permet de faire des pôles de manipulations.

Les élèves qui sont en difficulté sont sur les séries oranges. Ce sont des élèves qui ont parfois du mal à se concentrer, c’est bien qu’ils puissent être sur de petites tablées. Une grosse partie de la classe va rester au niveau de la série bleue, c’est donc là où il a le plus de place (je peux aussi rajouter des places en ajoutant des tabourets aux îlots). La série noire est pour les enfants qui ont bien compris, donc moins de place et je ne vérifie pas vraiment ce qu’ils font (je regarderai leur fiche de suivi.)

Personnellement, je reste vers les tablées oranges, même si je peux faire un saut vers les bleus s’ils ont besoin de moi. J’aide les enfants soit en manipulant avec eux, soit en leur rappelant la méthode, soit juste en encourageant leur avancée.

Ce sont les enfants qui choisissent leur niveau. Mais je peux contrecarrer leur choix (cette série est encore un peu trop difficile, on va essayer la orange… Cette série devient trop facile pour toi, essaie de passer à la suivante).

Petite précision: cette année, comble du bonheur, je n’ai que 23 élèves (d’habitude, cela oscille entre 26 et 28). J’ai enlevé des bureaux pour ne garder que 26 places. J’ai donc 3 places (+6 tabourets que je peux ajouter où je veux) afin de faire tourner les enfants sur les îlots.

Voilà, j’espère avoir été assez claire sur ma façon de faire. Rien de révolutionnaire ni de très compliqué…