Cet article a pour but de vous présenter comment s’effectue la gestion du matériel des élèves dans ma classe flexible. Je ne dis pas que c’est LA solution à tous vos problèmes de gestion de matériel, loin de là. En effet, chacun fait ses propres choix en fonction de son organisation.
Pour ma part, je travaille parfois en grand groupe, parfois en demi-groupe, parfois en ateliers, parfois en plan de travail. Mes élèves ont le droit de s’installer où ils veulent sur les temps de travail individuel.
Le petit matériel des élèves
Fournis et demandés:
En début d’année, nous demandons aux familles de fournir 5 crayons à papier, 5 grosses colles et 5 feutres Velleda et des crayons de couleur. De mon côté, je fournis le premier crayon à papier, la première colle, le premier feutre Velleda, un stylo bleu, un stylo rouge, un stylo vert, une gomme, un double décimètre et une paire de ciseaux. Tout ce matériel est racheté chaque année sauf les ciseaux qui m’ont demandé un gros investissement deux années de suite. Je fournis aussi les tailles crayons à réserve. Pour cela, j’ai acheté une boite de taille-crayons classiques que j’ai glissé dans des pots en verre. Les enfants peuvent prendre un taille-crayons avec eux ou venir tailleur leur crayon à l’endroit où tout est rangé.
Si les enfants cassent le matériel fourni, il est redemandé aux familles. Sinon, si un stylo ne marche plus, par exemple, je fournis.
Tout est étiqueté:
Tout ce matériel est soigneusement étiqueté au nom des enfants.
J’étiquette le matériel de base du pot de l’élève et je demande aux parents de faire la même chose pour la réserve et les crayons de couleurs qui viendront compléter le pot. Je fournis donc aux parents des étiquettes prénom et du ruban adhésif afin de m’aider à l’étiquetage, le tout accompagné d’un petit mot explicatif.
Une fois tout ce petit matériel étiqueté, je mets le matériel de base de chaque élève dans un pot (boite de conserve) et les réserves dans des boites Ikéa (cf photo) numérotées. Car, dans ma classe, chaque élève a un numéro, ce qui aide vraiment à la gestion du matériel. Du coup, quand M…, qui est le numéro 5, a besoin d’un nouveau crayon à papier, j’attrape la boite 5 et lui donne un nouveau crayon.
Ainsi, dans ma classe, il n’y a pas de réserve commune. Pas de matériel perdu, pas de trousse qui rentrent à la maison.
Le matin, chaque enfant va chercher son pot, le déplace tout au long de la journée et le range le soir dans la barquette prévue à cet effet.
Pas de matériel commun?
J’ai choisi de ne pas mettre le matériel en commun pour plusieurs raisons:
– certains élèves grignotent en travaillant. Moi, je ne supporterais pas d’avoir des crayons grignotés pour écrire. Pourquoi infliger cela à mes élèves si moi-même je ne peux pas l’accepter?
– les épidémies de gastro ravagent les classes au moins 2 fois par an. Si les crayons passent de bouche en bouche, cela va être une véritable hécatombe!
– les enfants sont moins soigneux avec les affaires qui ne leur appartiennent pas. De plus, pour éviter les tailleurs fous, vous pouvez organiser le concours du crayon le plus long à la fin de la période.
– en CE1, pour faire les exercices sur le cahier du jour, nous utilisons le stylo bleu, la règle pour souligner, les crayons de couleurs pour colorier, le crayon à papier pour compléter… Parfois, l’élève a besoin de 4 outils pour faire son exercice. Mettre le matériel en commun signifie multiplier les déplacements. Dans ma classe, je n’ai pas que des ilots, j’ai aussi des tablettes individuelles, des z-tools, des places individuelles debout que je ne peux pas fournir en matériel commun.
Pour tout ces raisons, j’ai préféré conserver mes pots plutôt que de passer à du matériel commun.
Cependant…
Pour libérer un maximum de place et pour éviter d’avoir des pots qui tombent, je demande aux élèves de ranger leur pot pour les temps des ateliers de rebrassage, des ateliers de numération et pour les 5 au quotidien. Hors, lors de ces moments d’ateliers, les élèves ont parfois besoin d’un crayon à papier, d’un feutre velleda ou de crayons de couleur. Du coup, dans la classe, j’ai installé des pots de matériel commun que les élèves peuvent utiliser.
Et les ardoises…
Seules les ardoises sont en commun dans ma classe finalement. Fournies par les familles, elles sont rangées dans un bac bien solide de chez Ikea.
Les cahiers des élèves
Le cahier du jour:
C’est LE cahier que nous utilisons quotidiennement pour tout l’EDL ainsi que quelques exercices de mathématiques en plus du fichier créé. Il était donc hors de question de les distribuer un par un tous les jours, plusieurs fois par jour. Voici ce que j’ai trouvé comme astuce:
Les cahiers du jour sont ainsi toujours rangés dans ce bac, soit en attente d’être corrigés, soit en attente d’être utilisé. Nous ne passons pas du temps à les distribuer et chaque enfant, une fois qu’il a son cahier, peut choisir sa place en fonction de l’exercice à réaliser.
Je n’ai pas trouver ce genre de couverture cartonnée aux couleurs des mains de mes élèves. Ce n’est pas très grave, ils se souviennent rapidement de leur couleur en début d’année.
Quand j’ai besoin de corriger, hop, je prend mon bac, je m’installe sur un bureau ou la table haute et hop, au boulot.
Les autres petits cahiers:
J’ai 5 autres petits cahiers (je sais c’est trop, j’y travaille…): le cahier de liaison, le cahier de leçons, le cahier d’écriture, celui de poésie et celui de production d’écrits. Les deux premiers sont souvent dans les sacs des enfants et ne sont pas sortis souvent. Les trois derniers sont rangés en classe dans des caisses.
Le porte-vue de lecture:
J’utilise un porte-vue en lecture mais, à l’intérieur, j’y range exclusivement les exercices. Pas de tapuscrit cette année, je me suis organisée en rallye et en séries trouvées en prêt. Ce porte-vue est sorti toutes les trois semaines et, en attendant, est stocké dans une caisse.
Le reste …
La pochette de rituel:
Pour les rituels du matin et les 5 au quotidien, je voulais que les élèves aient tout sous la main. J’ai donc dédié une pochette A5 à ces activités. Numérotées afin que les élèves les retrouvent rapidement, elles sont déposées à deux coins opposés de la classe quand les élèves doivent venir les chercher ou les ranger. A l’intérieur, un petit cahier A5 coupé en deux, le fichier de problème que je fais en rituel, le chaque jour compte plastifié, un feutre effaçable, le suivi du rallye en cours.
Ce que j’aimerai mettre en place…
– une pochette A4 par enfant pour qu’ils puissent y ranger leurs dessins, coloriages ou fiche en cours.
– une pochette A5 par enfant pour la MHM (grand saut pour l’année prochaine).
Voilà, comme dit en début d’article, cette organisation a aussi ses failles et je réfléchis à l’améliorer sans cesse. J’en changerai aussi sûrement un jour pour quelque chose qui me conviendra mieux…
Mes collègues de CP, eux, ont mis le matériel en commun. Du coup, promis, je vais vous faire plein de photos et je reviendrai vous expliquer tout ça.